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Avoir un enfant différent ça fait travailler différemment

Posté sur13/10/2021 par 111
Aimer0

Quand j'ai appris ma seconde grossesse après 24 mois d'essai bébé infructueux, j'étais aux anges, et occupant un travail purement alimentaire je savais que j'allais prendre un congé maternité de trois années.

Jusqu'à ses 18 mois, mon fils était un enfant comme les autres, même si j'avoue que pour moi ça ne veut pas dire grand chose. Et puis on a commencé à se poser des questions sur sa façon d'être, sa façon de faire, et après une première rentrée scolaire avortée au bout de 24h, on a commencé à consulter.

On sait très bien quand on commence les démarches, on ne sait jamais par contre quand est ce qu'elles vont s'arrêter. Et encore je dis ça mais dans mon cas nous avons été bien entouré et un jour le diagnostic est tombé, mon fils est autiste.

En tant que parent, je crois qu'on est d'abord pétrifié par le mot et par tout ce qu'on imagine derrière le handicap. Souvent les autres ne s'en doutent pas, parce qu'on ne le montre pas forcément mais ce n'est pas seulement la vie de son enfant qui bascule mais celle de toute la famille.

Aussi je crois qu'il faut non seulement être fort qu'on soit seul, à deux, ou plus, mais surtout être bien entouré. On sait qu'il y aura des choix a faire, médicaux par exemple, personnel, mais aussi professionnel.

Car au niveau du travail, si tout n'est déjà pas si facile de nos jours dans le monde de l'emploi, ça se complique encore un peu plus quand on a un enfant différent et qui a besoin de nous un peu plus que les autres.

Selon qu'il aille à l'école, en structure d'accueil,qu'il doive rester à la maison, qu'on soit solo, duo, tout change et difficile de concilier vie personnelle et professionnelle, et ça touche surtout les mères.

Ainsi, les mères d’enfant atteint de handicap sont 2 fois plus nombreuses à être inactives  pour s’occuper d’un enfant ou d’une personne dépendante que les autres mères. Par ailleurs, quand elles travaillent, elles sont plus souvent à temps partiel (42 % contre 31 %).

Difficile voir souvent impossible d'avoir une disponibilité aussi large que la plupart des employés, voir de demander le cas échéant des aménagements d'horaires pour s'occuper de son enfant atteint de handicap malgré notamment au congé de présence parentale.

Heureusement aujourd'hui, il y a plus d'alternatives qu'avant, notamment grâce à internet, entre télétravail ( et ce même avant l'épidémie de COVID 19), le freelance, et l'auto entrepreunariat.

Parce que ce que recherche au fond le plus la mère ou le père d'un enfant différent c'est d'avoir du temps à consacrer à cet enfant et de répondre à ses nombreux besoins.

On peut dès lors qu'on est à son propre compte moduler ses horaires comme on le souhaite, se lever tôt, travailler tard, beaucoup le lundi et un peu moins le Mardi, ou presque, et c'est tellement précieux de pouvoir enchainer les soins, les rendez vous médicaux, et répondre aux besoins de son enfant comme il est nécessaire de le faire.

Moduler son travail, mais surtout son temps est quelque chose d'essentiel quand on a un enfant atteint de handicap dont on veut s'occuper du mieux qu'on peut, comme de n'importe lequel de ses enfants d'ailleurs mais avec quelques contraintes supplémentaires.

C'est à la fois rassurant d'être là pour son enfant et beaucoup de mères d'enfants différents que je connais ont fait ce choix mais être à son compte ou travailler de chez soi, c'est aussi une situation qui isole socialement, un peu plus encore que l'annonce de ce handicap qui fait qu'on se retrouve souvent seul entre peur et incompréhension de l'entourage.

Toutefois pouvoir faire ce choix est précieux, même si les journées sont particulières, on peut à la fois gagner sa vie, s'épanouir lorsqu'on fait un travail qui nous plait, mais surtout accompagner son enfant et le voir grandir.

Et avant toute chose, il faut bien réfléchir en amont, et se poser les bonnes questions par rapport à ce qu'on va pouvoir faire selon notre formation initiale, ce qu'on sait faire, ce qu'on peut vendre. La micro-entreprise semble idéale pour débuter et avec peu de démarches à effectuer.

Pensez à vos compétences actuelles et à votre expérience professionnelle afin de voir s’il est possible de convertir cela en travail à domicile.

Travailer pour les autres mais aussi pourquoi pas se reconvertir professionnellement et vendre ses propres produits que ce soit à travers des objets ou des services.

Toutefois tout le monde n'a pas la chance de pouvoir le faire et souvent il faut le souligner la situation des parents d’enfant handicapé sur le marché du travail s’accompagne d’une plus grande fragilité économique. Leur niveau de vie mensuel moyen par exemple est de 1 567 euros, soit 272 euros de moins que les autres ménages avec enfant de moins de 20 ans. On note même que les ménages bénéficiaires de l’AEEH vivent sous le seuil de pauvreté dans 24 % des cas, contre 17 % pour les autres ménages avec enfants.

Dans un monde idéal, on pourrait donner un accès prioritaire à l'emploi, identique à celui réservé aux personnes handicapées, un peu comme si le handicap et ce qui en découle faisait reconnaitre le handicap par procuration.  Nous ne sommes pas handicapées nous-mêmes, mais pourtant nous en portons le poids concernant nos carrières professionnelles et ça ne devrait plus être le cas.

Par Stéphanie Pianetti

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